The New Yorker - Pauline Kael
Page 1 sur 1
The New Yorker - Pauline Kael
Arizona Junior est une farce burlesque dans laquelle la vie des personnages semble compromise sans l’affection d’un enfant; c’est une comédie sur l’amour des bébés. Cette satirique de grande envergure est d’une qualité grossière surréaliste. C’est le spectre d’un film: Hi et Ed vivent dans un mobile home jaune aux pièces démesurées (assez grandes pour que Sergio Leone puisse y tourner) situé dans un parc pour caravanes à Tempe, en Arizona, à la limite d’un désert de style Pop Art. Les cactus en arrière plan semblent factices, tout est tordu et s’emballe : la lumière a des tons fluorescents, comme si le monde était un supermarché ouvert 24h/24. Joel et Ethan Coen ont le coup de main pour faire dialoguer les ploucs banlieusards. Le personnage principal emploie un argot pompeux au son des banjos et parfois même sur fond de yodle. Le film a une cadence bancale, structuré telle une bande dessinée, enchaînant les gags visuels à un rythme effréné, allant de chute en chute tout en multipliant les gros coups de malchances. Arizona Junior n’est pas d’une importance capitale mais est néanmoins empreint d’un certain charme tape-à-l’oeil. Le coucher de soleil est merveilleusement ardent, la peinture semble encore fraîche (comme lors de l’inauguration d’un parcours de minigolf).
leaschneider- Messages : 1
Date d'inscription : 18/10/2017
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|